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Au
commencement de cette réflexion, a été mon étonnement d'un petit
scandale parisien. Paul McCarthy, artiste américain, installait place
Vendôme, en 2014, à Paris, une sculpture monumentale, qu'il nommait
"tree", arbre(1). Il s'agissait d'une reproduction, à l'échelle mille,
d'un arbre en plastique tel qu'on pourrait le trouver comme accessoire
de jouets pour enfant, "Playmobil", ou autres. Des voix rapidement
s'élevèrent pour protester contre cette installation, rien de son
inintérêt, voire pour certains de sa laideur, ne venait justifier qu'on
en encombre cette place. D'aucuns, au regard moralisateur plus aigu,
virent dans la forme de cet arbre une ressemblance certaine avec un
plug anal. Ce que l'artiste s'empressa de ne pas démentir.
Transgression et scandale ne sont-ils pas la marque même de l'artiste
contemporain? Sauf que dans ce cas, la transgression me paraissait bien
raplatie, comme un soufflé depuis bien trop longtemps sorti du four,
plus de quarante ans après la révolution sexuelle, elle paraissait bien
dérisoire, voire carrément désuète. Mais ce n'était pas l'oeuvre en
elle-même qui provoquait mon étonnement, non, c'était que pareille
installation, en un tel endroit, n'avait pu se faire qu'avec le
concours officiel des services culturels de la ville de Paris. Sans
cela, elle n'aurait pas été possible. Cela sous-entendait donc que ce
type d'oeuvre, le courant artistique auquel elle appartient, avait plus
que l'approbation des institutions publiques, vus l'emplacement offert
et les moyens mis à disposition. C'était un choix délibéré de ces
instituions. Il en prenait le statut d'art officiel.





