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Pour ce 1er schéma, je ne
suivrais pas Valas non plus, bien que son
illustration de la chasse soit parlante. Je partirai plutôt de ce que
c'est là le schéma de toute parole énoncé par un sujet. Si je veux dire
une phrase (M), cela suppose que préalablement à son énoncé,
intérieurement: a) quelque chose, une pulsion, (delta), même minimum
m'y ait poussé, b) que dans l'intentionnalité intérieure pour la dire,
j'ai une visée, (I), visée d'un idéal, même minimum, d'être par exemple
entendu, reconnu, dans mon dire. Pour cela je dois faire aussi le choix
préalable des mots dans le stock en ma possession (C). Ce stock, je le
tiens de l'Autre, trésor des signifiants, à l'origine la mère. Et donc,
enfin, disant ma phrase, mon message (M), portant ma demande, (D), je
l'adresse à l'Autre, en même place que le stock, (C), puisqu'il est le
garant du sens des mots que je prononce, que ce ne sont pas de simples
sons. Historiquement, c'est la mère à l'origine à cette place double.
Pour le second schéma, ce qui le
nécessite c'est l'introduction par
Lacan du désir de l'Autre, et qui produit le dédoublement de la ligne
M-C précédente. À savoir que le choix des mots dans le stock intérieur
va tenir compte aussi du désir de l'Autre, Ad, et qu'en conséquence le
message, (M), sera dans son énoncé composé des signifiants donnés par
l'Autre, le stock, S(A), mais aussi de, depuis l'Autre, s(A).
Le désir apparaît dans cet écart entre langage, énoncé, et parole,
énonciation. C'est cette parole en tant qu'il l'énoncé qui est l'être
du sujet. Le désir qui est donc dans cet intervalle, c'est d'abord sous
la forme du désir de l'Autre qu'il est appréhendé, et le désir du sujet
ne peut se situer ailleurs que dans cet espace. Espace repéré d'abord
chez l'Autre.
3ème schéma: Mais si le désir de
l'autre reste opaque, obscur, le sujet
est sans rcours, dans une détresse absolue. Il note la relation avec
l'aangoisse, mais n'en dit pas plus. Pour y parer le sujet aura recours
à la relation imaginaire du moi(m) à l'autre(i(a)), de la relation
spéculaire. Et par quel moyen? Par ce qui se met en jue dans cette
relation, à savoir le fantasme (S barré poinçon a). Le fantasme a donc
une fonction d'accomodation du désir. Il tente d'illustrer son propos,
mais je n'ai pas bien compris de quelle illustration il s'agissait. Il
s'agit d'humour anglais, rapporté par Ch Darwin. Un certain Sidney
Smith dit très placidement: "La vieille Lady Cork y a coupé". De quoi
est-ce l'illustration? Des schémas? Je ne crois pas? Il faudrait un
remontage bien complexe pour en faire une quelconque illustration. Plus
probablement des effets de langage: métonymie. "La mort l'a oubliée"..
Puis, il fait en final, une reprise. Dans les 2ème et 3ème schémas le
sujet sait parler et qu'il parle. C'est ce qu'il fait quand il appelle
l'Autre. Or c'est là le champ que Freud nomme l'inconscient, soit ce
qui met toujours le sujet à distance de son être, et que cet être ne le
rejoint jamais, et il ne peut atteindre son être, le sujet, que dans
cette métonymie de l'être dans le sujet qu'est le désir. Par ce qu'au
niveau où le sujet est entré dans la parole, et par là dans la relation
à l'Autre, comme lieu de la parole, adresse, un signifiant manque
toujours. Ce signifiant, c'est le signifiant délégué au rapport du
sujet avec le signifiant. C'est le phallus. Le désir est la métonymie
de l'être dans le sujet. Le phallus est la métonymie du sujet dans
l'être. Le phallus est l'élément signifiant soustrait à la chaîne de la
parole entant qu'elle engage tout rapport avec l'autre.
Même s'il a déjà commencé
l'élaboration de ce graphe
l'année précédente, même s'il faut faire attention à ne pas comprendre
trop facilement, même s'il va en poursuivre l'élaboration au londg de
l'année à venir, il semble que l'incompréhension de la majorité de ses
auditeurs demande un surplus d'explications concernant la dernière
leçon.
Il précise en premier, ce qu'il n'avait pas souligné précédemment, que
tous les trajets indiqués sur le graphe sont simultanés. Que ce soit ce
qui part de "delta", du ça, de la pulsion, de D, la demande, la
rencontre avec A, le lieu du code, ou le passage par s(A), origine du
message. Dans le premier étage du graphe, dans ce contexte de la
demande, le sujet et son intentionnalité sont de l'ordre du sujet de la
connaissance, le sujet hors de la parole, le sujet " en dehors du
sujet". Il n'en est pas moins soumis au langage. Ce qui se traduit par
la continuité de la ligne D-A. Les signifiants forment une chaîne, (
par exemple la phrase, le discours) articulés les uns aux autres. De
même la ligne s(A)-I qui est pleine à la différence de delta-s(A) don't
le pointillé est de l'émergence de la tendance et du passage par le
code, l'élément anticipant et rétroactif du langage. Si elle est pleine
c'est qu'elle résulte de l'identification à l'Autre de la demande en
tant que tout puissant. Et ceci pas seulement d'avoir le pouvoir de
combler le besoin mais d'être l'assise des premières inscriptions
symboliques. Par exemple les jeux d'occultation, où la mère est objet,
support, mais aussi support, page, témoin de l'insciption symbolique(
for-da, coucou-caché, etc).
Le second étage, le sujet y est autre chose que le sujet passant sous
les défilés du signifiant. c'est le sujet qui parle, c'est à dire qui
assume son acte de paroles. Ce serait donc le "Je". Mais pas le "Je"
comme shifter, désignation grammaticale dans la phrase. Qui peut à la
limite prendre valeur de style indirect.. dans une indifférence de
celui qui énonce. Mais un "Je", qui à la limite peut être absent de la
phrase, mais lui donne sa pleinitude: "Lève-toi et marche". "Tu es ma
femme".. Ce "je" qui opère dans l'acte de parler et qui se retrouve
sous forme inversée dans le "tu". Ceci, ce discours qui se formule au
second étage, est le discours de l'Autre, même si c'est le sujet qui le
tient comme un appel de l'être. Il contient un "soi", un "qu'il soit
fait", un "fiat", de ce que la tendance s'inscrit dans un vouloir et
produit l'érection d'un "je". Et le "Che vuoi?", qu'il ne dit plus
interrogation du désir de l'Autre, mais réponse de l'Autre à l'acte de
parler du sujet, se situe à cette place. "Que veux-tu?". "Que veux-tu
vraiment en parlant?" "Le sais-tu?". A cette question Freud répond:
non. Le sujet ne le sait pas. Ce que le second étage du graphe essaie
de montrer c'est que l'appel à l'être n'est pas ce qu'il a l'air. À ce
niveau, au niveau de l'acte de paroles, le code est donné par quelque
chose qui n'est pas comme dans la demande primitive par l'ensemble du
code comme neutre, mais par un certain rapport du sujet à cette
demande, en tant qu'il est marqué par ses avatars: formes orales,
anales, ou autres, tel que le choix des signifiants, les prémisses de
sa demande formulée, S barré poinçon D, c'est le sujet marqué par le,
les, signifiants, c'est à dire ce choix, marqué par les avatars, par où
est le discours véritable, le discours de l'être à ce niveau.
Quel message le sujet reçoit en retour? Ce ne peut être qu'un
signifiant, un signifiant de l'autre puisque c'est là que la question
est posée. Mais, et c'est Freud qui le dit, le sujet au niveau de
l'inconscient ne sait pas avec quoi il parle, les avatars, il faut le
lui révéler. Il ne sait pas non plus quelle réponse lui est faite
réellement au niveau du discours de l'être. Cette réponse ne peut être,
déjà dit, qu'un signifiant. Et plus précisément le signifiant désignant
le rapport du sujet au signifiant. A savoir le phallus. Et comme c'est
la seule réponse possible, ce serait, selon Lacan, la raison pour
laquelle il ne peut y avoir de réponse, car sans cela ce serait
l'anéantissement du sujet (? Toute puissance de l'Autre?)
Alors qu'en est-il du désir? Il le situe en d, où descendrait le sujet,
s'exprimant en s(A). De façon homologue existe la ligne m-i(a), l'image
de l'autre, du semblable.
Il va ensuite distinguer le désir du souhait tel que Freud en parle
dans "La science des rêves". Freud semble y dire que le désir du rêve,
le souhait, n'est pas toujours sexuel, cf le rêve de l'injection à
Irma, même s'il n'en est pas absent. Mais alors qu'est-ce que le désir?
Les déclarations poétiques et galantes d'un homme à une femme peuvent
assez bien se simplifier en un "Je veux coucher avec vous". Mais une
telle réduction comporte t-elle le tout du désir? Il ne semble pas, car
dans ce désir se cristallisent tous les éléments du désir de cet homme,
y compris ceux qu'il ignore. Autrement dit la formule devrait plutôt
être: "Je vous désire parce que vous êtes l'objet de mon désir". Et on
entend avec l'introduction de l'objet la proximité avec la structure du
fantasme. "Je vous désire", c'est à dire: "Je vous implique dans mon
fantasme fondamental".
C'est avec le fantasme qu'il poursuivra. Mais pour finir, il indique
que le circuit pointillé du second étage est le lieu où tournent les
élémenst refoulés, qui ne sont jamais que des signifiants, ( donc
obéissant à des combinatoires, mais pas forcément langagiers). Et puis
il y a un autre circuit, il évoque un petit palier, mais qu'il n'a pas
montré ni désigné, semble t-il concernant le moi ( 1er étage?), mais il
évoque aussi le surmoi? ( où, comment,le situe t-il?)
Nb: ses explications ne sont pas non plus très claires, au point que
les rédacteurs de la version ALI semblent avoir bien du mal à établir
les schémas correspondant à ces explications, et la version de Valas
préfère ne pas s'y engager à répéter toujours le même au long de la
leçon.