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Les non dupes errent
Le séminaire Livre XXI
1973-1974

Non  dupes


Jacques Lacan / Epco


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On trouve sur le site de Patrick Valas, https://www.valas.fr, rubrique Lacan, une transcription du sémainaire "Les non dupes errent" ainsi que les enregistrements audios des différentes leçons qui sont reproduites ci-après. Ainsi que sur le site Gagoa
Pour l'ALI, on peut s'en procurer l'exemplaire, sur le site feud-lacan.com au prix de 42€
Egalement les différentes interventions de J Lacan en cette année 1973-1974.
Fichier docx à télécharger.

De plus pour chaque leçon, l'enregistrement sonore réalisé au moment où Lacan tenait son séminaire.

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Leçon 1 Jean-Jacques Lepitre


1)
Dans cette 1ère partie, il commente son titre : celui-ci consonne avec les « noms du père », séminaire qu’il a commencé et auquel il a renoncé en bute à certains analystes et avec l’IPA, cela évoque le mot d’esprit et dans les 2 cas c’est le même savoir, celui de l’inconscient, dont le sujet peut se déchiffrer. C’est une définition du sujet à partir donc de l’inconscient. C’est le même savoir, dit-il, mais pas le même sens. Même savoir sans doute autour des noms du, mais pas le même sens, car il y a dans un cas référence, et dans l’autre errance. Il pointe que le jeu de mots repose sur l’orthographe, ce qui renvoie à la question de l’écriture, mais cela reste une énigme même pour lui. Il imagine comprendre, il précise qu’il ne s’imagine pas comprendre (valeur spéculaire, narcissique). L’imaginaire est une « dit-mansion » comme les 2 autres. L’imaginaire, c’est le sens, c’est ce qui arrête le déchiffrage. L’imaginaire, c’est l’intuition de ce qu’il y a à symboliser. C’est le quelque chose à penser, voire à se masturber intellectuellement. A se rappeler que ça a à voir avec le corps par l’importance de la vue, (L’intuition, la masturbation intellectuelle ? Les deux ?). Les maths, qui sont concernées par le réel que véhicule le symbolique, en sont à vectoriser l’espace, c’est-à-dire à le faire calculable, à le symboliser, à le mettre dans des machines, ordinateurs. La machine n’a pas besoin de comprendre, c’est-à-dire d’imaginer, la machine ne comprend rien.
2)
Cela lui permet de revenir à la géométrie générale, classique, et de la critiquer toujours à sa façon, se répétant. A savoir qu’il donne à imaginer un espace, sans doute à 3 dimensions, où on donne un coup de scie et on a une surface, à la quelle on applique un autre coup de scie, il en résulte une ligne et si cette ligne on la coupe, en son point de coupure, on obtient, là où la ligne est donc rompue, un point. Sa méthode est particulière, habituellement le point c’est l’intersection de 2 lignes. En fait, c’est pour promouvoir sa propre définition d’un point par el coinçage de 3 ronds borroméens. Et c’est une autre façon de considérer l’espace que les coordonnées cartésiennes qui sont 3 aussi, mais on sent bien la différence. Cela aurait à voir, mais il n’y fait qu’allusion, avec la « réalité psychique » qu’évoque Freud à la fin de la « science des rêves ». Quel serait le rapport entre réalité psychique et réalité matérielle ? Malheureusement il soulève la question mais n’en dit pas plus. Ces 3 ronds sont désignés par des lettres qu’il précise majuscules, en les opposant à des minuscules qui laisseraient croire possibles leurs permutations, comme des variables peut-être ? Or il n’en est rien. Tout d’abord parce qu’il y a un nœud lévogyre et un nœud dextrogyre de ce que le nœud n’est pas spécularisable (son image dans le miroir est inversée et donc pas superposable). De plus il trouve que RSI est le bon ordre. A savoir que le symbolique noue le réel à l’imaginaire. Il a des formules pour cela : réaliser le symbolique de l’imaginaire, c’est typiquement la religion selon lui ; imaginer le réel du symbolique, c’est ce que firent premières les mathématiques, mais dont nous serions à la suite, ce à quoi conduit la considération de l’inconscient et par où passe la linguistique . L’imaginaire n’a pas à être placé n’importe comment. Dans le sens dextrogyre l’ordre serait différent mais pourrait être support d’autres discours, ce qu’il explorera.
3)
De ce qui précède, dans la langue, s’il faut imaginer la structure, (la structure de la langue ou la structure qui en résulte ?), sa formule « les non dupes errent » l’illustre et il va essayer de la montrer. Explications : - Il commence par la dupe, toujours au féminin au singulier, mais au neutre au pluriel, quant au non dupe, il serait masculin. Tout ça pour arriver à Chamfort et au bon mot de celui-ci où on est la dupe de son épouse. Tout ça sans grand intérêt si ce n’est de faire de l’humour misogyne pour son auditoire : « l’épouse n’a rien d’humain ». – Il poursuit par « errent ». Ils errent les non dupes. L’erre, celle du bateau avant son arrêt. Mais aussi errer, être dans l’errance. Il fait le rapprochement avec « iterare ». Qui a affaire avec le voyage dit-il,(mais c’est recommencer ?) mais aussi avec itération, oui. Mais en fait c’est de « itinerare » dont il s’agirait, on se sert de l’un à la place de l’autre (qui ? lui ?). Tout ça pour dire que le chevalier errant est un chevalier itinérant, c’est-à-dire en voyage, voyageur. Si les non dupes sont ceux qui se refusent à la capture de l’espace de l’être parlant, si c’est ceux qui veulent garder les coudées franches, ce qui en résulte, c’est d’être plus que dans l’errance, dans l’erreur. Mais en même temps il reprend l’idée de voyage, d’errance, ceux-là sont comme à l’étranger, étrangers. Mais alors faisant surgir le 3ème terme, la 3ème dimension, l’imaginaire, semble-t-il, d’en créer un lieu de l’Autre dont ils seront encore plus dupes que les autres. Il s’insurge contre l’idée de développement en psychanalyse et y oppose la fin de la « science des rêves » où Freud le désir à l’œuvre dans les rêves, au fond des rêves, comme indestructible. Et que pendant le voyage de la vie, de la naissance à la mort, la structure et le désir sont toujours là, et le désir toujours semblable. Ceux qui ne sont pas dupes de la structure, de l’inconscient, qui ne voient la vie que du point de vue du voyageur, bien que cela ait permis une étape de la logique importante pour la science, la logique aristotélicienne : Socrate est un homme, etc…. Mais il ne s’en explique pas plus que ça. Mais cette fonction imaginaire du « viator » doit mettre en garde contre la métaphore de la voie, y compris le Tao, de la méthode. Ce serait une autre éthique que de se fonder sur le refus d’être non dupe, d’être dupe de ce savoir, de cet inconscient qui est notre seul véritable savoir. Il y a aussi la question de la vérité, mais de ne pouvoir qu’être mi-dite, elle résulte d’un choix, donc d’un désir, d’une intention. D’où sa référence, mais bien rapide, à Husserl : phénoménologie de l’intentionnalité. Cette question de la vérité, il la fait glisser jusqu’à Dieu : celui-ci dit-il toujours la vérité ? C’est la question que soulève l’hypothèse du malin génie de Descartes. Donc importante… Que lui-même résout en suggérant que c’est Descartes le malin génie.
En conclusion, il énonce : Il faut être dupe, c’est-à-dire coller à la structure.

Leçon 2 Laurence Desprat
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Lacan commence la leçon par cette question
« Suis-je assez dupe pour ne pas errer ? » c’est à dire, est ce que je colle assez au discours analytique qui s’écrirait de la façon suivante :

a S barré
S2 S1

Et à partir de l »errance « de Freud c’est à dire la façon dont il essayait de rendre ce discours analytique , adéquat au discours scientifique .
C’est une inscription par la mathématique ce qui sous-entend des limites et que le discours analytique porterait en lui même sa propre limite.
Lacan va rechercher le texte de Freud « les limites de l’interprétabilité » dans les œuvres complètes volume 17. Voulant aussi saisir pourquoi il n’avait pas été édité à l’époque ; Il va le reprendre point par point .
Interprétabilité : (Propriété de ce qui peut être interprété. (Informatique) Propriété d'un résultat qui peut être expliqué.)

Mais comme ces limites étaient associées à une dimension de l’occulte , cela faisait objection pour le discours scientifique qui pour Freud devait tenir compte de tous les faits .Passage du texte « le discours scientifique tient compte de tous les faits qui font trou dans son système mais ce qui n’est pas de son système du tout il ne veut rien en savoir ».Et c’est surement pour cette raison que cela n’avait pas été édité.

Les phénomènes dits occultes (Qui est caché et inconnu par nature./
Qui se cache, garde le secret)
« ça ne veut pas dire qu’ils sont occultes, cachés parce que en fait ce qui est caché c’est ce qui est caché par la forme du discours lui-même ,mais ce qui n’a absolument rien à faire avec la forme du discours à ce moment-là ce n’est pas caché c’est ailleurs .
Donc il n’y a rien de commun entre l’inconscient et l’occulte puisque l’inconscient c’est du langage. «

Lacan reprend l’idée de la ligne du voyage avec le désir indestructible et in-va-riant qui accompagne le sujet tout au long de la vie ,structurant son désir, image fixe, toujours la même .
En fait si on réfère le voyage à la vie il y a du passé et de l’avenir ;mais sinon la ligne ne varie pas à partir du moment où on est entré dans le langage ; les inscriptions du désir indestructible suivent la glissade, comme il l’avait évoqué dans la leçon précédente .

A partir de l’interprétation des rêves , Freud a pu dire que l’inconscient est irrationnel et donc que sa rationalité est à construire ; Ca dépassait la question de l’affirmation que le désir est indestructible ; ça montrait, nous dit Lacan, dans cette structuration du désir lui-même, quelque chose qui justement aurait permis d’en mathématiser autrement la nature.

Lacan va relever plusieurs points dans le texte de Freud, :
Les activités de l’esprit( les pensées), ce qui seraient à inscrire, ce qu’elles font tenir ensemble ;celles qui rejoindraient « le but utile » lacanien avec les notions de l’utile et celles du cote du jouir où se situerait l’activité du rêve . Ces dernières attirent tout simplement le plus de jouir , l’objet a. et de façon immédiate « un gain de Lust »
Différent de la notion de plaisir freudienne, issue de la sagesse épicurienne qui voulait dire jouir le moins possible car « la jouissance est bien emmerdante »,nous dit Lacan .
Dans la tradition antique ils étaient esclaves de la jouissance et il fallait pour cela avoir des esclaves ; car ceux qui jouissaient , c’étaient eux .
Dans ce texte de Freud, tout ce qu’il nous dit autour du rêve correspond à du chiffrage qui est la dimension du langage et non de la communication .
Je reprends le passage de la leçon :
« Le rapport de l’homme au langage, lequel ne peut simplement s’attaquer que sur la base de ceci, que le signifiant c’est un signe qui ne s’adresse qu’à un autre signe ; que le signifiant, c’est ce qui fait signe à un signe et que c’est pour cela que c’est un signifiant .
ça n’a rien à faire avec la communication à quelqu’un d’autre
ça détermine un sujet
ça a pour effet un sujet
Et le sujet, c’est bien assez qu’il soit déterminé par ça en tant que sujet, à savoir qu’il surgisse de quelque chose qui ne peut avoir sa signification ailleurs.
A ceci près que dans le rêve ,on la voit ! A savoir que l’opération de chiffrage, c’est fait pour la jouissance ; à savoir que les choses sont faites pour que dans le chiffrage on y gagne ce quelque chose qui est essentiel du processus primaire ,à savoir le gain de plaisir »
Le rêve protège le sommeil. Freud nous dit « Le rêve a une fonction utile, il doit prévenir la perturbation du sommeil, Le rêve peut être décrit comme une partie de l’acte de fantasmer au service du maintien du sommeil . Les rêves qui remplissent le mieux cette fonction sont ceux dont on ne souvient pas.
Le chiffrage se fait par les processus décrits par Freud : métaphore, condensation ….et ce que l’on trouve au bout du bout ,en référence à la questions des limites que Lacan avait évoquées précédemment, c’est le sens sexuel. C’est dans le chiffrage qu’est la jouissance .
Le sens sexuel est le sens non-sens , le sens où cela rate car le rapport sexuel ne peut s’inscrire et le langage met un sens à cette place .

Lacan :
« Le langage c’est fait comme ça ; c’est quelque chose qui aussi loin que vous en poussiez le chiffrage ,n’arrivera jamais à lâcher ce qu’il en est du sens, parce qu’il est là à la place du sens, à cette place où le rapport sexuel ne peut s’écrire ; c’est ce trou là que bouche tout le langage en tant que tel. »
Ce qui implique que le Réel est du coté de l’impossible .

Lacan resitue la contingence, comme un fait humain qui empêche de pouvoir prédire l’avenir…parce qu’on est au moins deux à être concernés … et ce deux foire du côté du rapport sexuel.
Ce qui amène que l’interprétation est incalculable dans ses effets ; son seul sens est la jouissance qui fait obstacle à ce que le rapport sexuel puisse s’écrire .
Lacan prend l’exemple des deux armées ..on ne peut savoir qui va l’emporter car on ne peut mesurer la jouissance des combattants de se faire tuer ou d’avoir l’avantage ….

L’occulte c’est cette absence de rapport . Dans la leçon suivante , Lacan précise que l’occulte pour Freud représenterait le Réel car il le considère comme impossible .
Dans son temps Freud affirmait que le rêve n’avait rien à voir avec la télépathie (cf son texte sur l’inconscient et la télépathie ); La télépathie est un phénomène de l’ordre de la communication ,un résidu de la journée précédente. Dans son article « L’Occulte et le Réel » Pierre Bruno expose qu’Il suppose une transmission qui a lieu en dehors de l’ordre symbolique , du langage et à ce titre sort du champ psychanalytique .
Freud nous dit que deux catégories de rêve sont à mettre au compte des phénomènes occultes, les rêves prophétiques et les rêves télépathiques .

Le rêve est fait de toute une série de chiffrage et la télépathie ne peut être rattachée aux mécanismes de l’inconscient , du coté du savoir inconscient, du refoulé qui vient dans les rêves .
L’inconscient n’exclut pas la reconnaissance du désir de l’Autre ; il peut y avoir un repérage du désir ;Il prend l’exemple de la jeune femme qui suite à une rupture va voir un diseur de bonne aventure qui lui prédit le destin de sa mère . Expérience de transfert immédiat au moment où une représentation émerge de l’inconscient .
Le réseau de structure dont le sujet est un déterminé particulier, « communique » avec d’autres structures , des parents par exemple et pourquoi pas avec celles d’un inconnu .
Freud notait bien que ces faits dit d’occultisme concernaient une personne à qui l’on tient que l’on aime.
Et Lacan de reprendre « parce qu’en tant qu’on l’aime, c’est bien connu, on la rate, on y arrive pas . Dans la télépathie, en tant que l’amour il y a le contenu de l’information qui a affaire uniquement avec le désir du sujet ; ça désirerait être possible ».
Cela fait lien, il me semble, avec la conférence de Martine Lerude , dans le Grand séminaire dont le titre « Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir «

La leçon se termine autour de la notion d’initiation ,reprise à la fin de la leçon 3 avec cette phrase de Lacan « Il n’y a pas d’initiation « qui serait une approche de quelque chose où ce qui est révélé , concerne la jouissance en rapport avec ce que nommait Mauss « technique du corps « faisant référence au langage corporel conscient et inconscient

Il nous dit en parlant de Freud à ce propos « Il était dupe du Réel même s’il n’y croyait pas .
La bonne dupe, celle qui ne erre pas il faut qu’il y ait quelque part un Réel dont elle soit dupe »

Leçon 3

Leçon 4

Leçon 5

Leçon 6

Leçon 7 Marie Laure raoux


Lacan débute son séminaire en affectant sa tristesse de voir plus de monde que son souhait de parler avec plus de liberté, de familiarité. Il propose que l'assemblée est une femme et lui l'homme dans un rapport amoureux, d'où sa difficulté.
Il propose à la lecture son livre télévision fruit d'un interview avec J-A Miller.

Après cette introduction Lacan invite à la réflexion concernant la différence entre le vrai et le réel. Il reprend sa définition des 3 ronds consistants avec la prégnance que le Réel ferait 3 sans être le troisième rond car aucun rond n'est troisième. Il faut trois ronds pour faire nœud – nœud borroméen.

A partir des écrits d'Aristote « Organon », centrée sur le syllogisme, nos capacités à la déduction, l'inférence d'hypothèse basée sur 3 catégorie ( l'universel, le particulier et l'indéfini chaque catégorie se trouve en lien avec une multitude de variables qui vont aboutir à des possibilités exponentielles faisant appel à la probabilité – la logique / postulat vrai ou faux, conclusion vrai ou fausse). « Selon Aristote il n'y a de science que du nécessaire et du général. L'instrument qui permet de rendre compte de cette nécessité est le syllogisme, raisonnement qui à partir de prémisses rend la conclusion nécessaire. Il invente la logique formelle indépendante du contenu. Cette formalisation du raisonnement doit être mise au service de la science effective des choses de sorte que la raison formelle qui rend la conclusion du syllogisme nécessaire fasse aussi apparaître la cause réelle qui rend le fait lui-même nécessaire »

Pour Lacan la logique serait la science du réel mais elle ne parle pas du vrai.

Il propose que la science d'Aristote serait d'introduire des frayages sur la base de 3 termes dont 2 extrêmes et un moyen. Une tentative d'écrire le réel par des lettres.

Alors qu'est-ce que la logique a à faire avec le discours analytique ? La logique des dits du syllogisme d'Aristote est différente de l'humain mais il vide les dits de leur sens, et ce faisant donne une idée du Réel. La logique passe par l'écrit et se différencie du dire par une autre dimension que le dire. Il s'agit d'une métaphore du labyrinthe pour la logique d'Aristote et nous amène à penser que le Réel ne cesse pas de ne pas s'écrire. De ce Réel il ne peut d'aucune façon s'y écrire le rapport sexuel.

Pourtant parfois des contingences amènent à ce que ça cesse de ne pas s'écrire. Ces contingences mènent entre deux sujets à quelques choses qui a l'air de s'écrire comme ça ( en référence à la lettre d'(a)mur.
Le discours analytique : réserve la place de la vérité : est ce qui permet de dire, pour ce qui est du rapport sexuel y coule, y remplit la rainure ça change le sens de ce dire vrai.
Il donne alors l'exemple du discours du maître lié à la vérité du sujet ou S indice 1 est un impératif. Chaque signifiant n'est pas unique mais tout seul le Un ça change tout.
Alors 2 êtres parlants offrent une dialectique des signifiants par le 2 : 2 signifiants à ce qui coule dans la rainure du dire vrai. Et pour cela S indice 2 ne doit rien avoir à faire avec le dire vrai. Autrement dit S2 = Réel – savoir inconscient qui coule dans la rainure du dire vrai. Le Réel est un sédiment qui se produit chez chacun quand il commence à aborder ce rapport sexuel (non abordable).
La dialectique permet de produire du S indice 2, du rapport au savoir inconscient.

Faire le joint avec le savoir incosient pour qu eldire vrai réussisse à se faire entendre/ suppléer l'absence de tout rapport entre homme et femme, voilà la distance entre le dire vrai et la science du Réel.
Alors traiter l'inconscient c'est manipuler la logique- c'est du même ordre, de l'ordre de l'écrit, le Réel serait quelque chose qui s'écrit qu'il s'agit de déchiffrer, de lire. (frayage freudien de l'esquisse à ouvert à l'anamnèse.

Présentation des trois ronds pour faire nœud sans les nommer

Par la suite il propose que se frayage peut introduire la question du phallus (une réanimatioin du phallus) avec l'idée que de l'Imaginaire ouvre à faire cette castration symbolique.

Pour finaliser son discours il propose que quelqu'un qui dit vrai tout le temps est quelqu'un qui ennui, qui dérange tout le monde. D'où la nécessité du discours analytique dans l'idée de la suppléance du rapport sexuel ( comme l'entente entre le roi et la reine).

La faille du dire vrai avec la science du Réel ne ferme pas le système du monde, en effet les suppositions le font exister (discours d'Aristote frayages possibles : objet de la supposition - objet de l'opinion sont à différencier.

Dans l'ordre du Réel, faire des suppositions, l'idée du soupçonnable, et ce lien avec le nœud borroméen.

Le Vrai est ce qui est constant, démontrable (mathématique), le vrai en adéquation avec le réel : une vérité de fait, si en adéquation avec une relation logique entre ses termes : une vérité de raison. (Liebnitz – vérité contingente et vérité nécessaire). Le vrai se heurte à la subjectivité, la vérité est une propriété du langage, non du réel. Vrai et Faux sont des qualificatifs qui s'appliquent à des propositions et peuvent être en lien avec l'art de la preuve. (il neige est vrai que si en correspondance avec la réalité)



Leçon 8

Leçon 9

Leçon 10

Leçon 11 Marie Laure Raoux


L'instance de la Lettre
Lacan semble porter son attention vers les connaissances littéraires pour envisager la structure du langage que l'expérience analytique découvre dans l'inconscient. La lettre devient un support matériel que le discours concret emprunte au langage.
L'aphasie est un exemple qui va utiliser l'effet signifiant de la lettre dans la création de la signification.
Il questionne la praxis et ses liens avec la nature, culture, société et l'humain. (Staline : la langage n'est pas une superstructure)
La linguistique est une science du Signifiant/signifié : cette division, cet algorithme mathématique résiste à la signification, car il est sans aucun sens (une formulation mathématique de démonstration).
Cet algorithme est lui même fonction du signifiant et ne peut révéler qu'une structure de signifiant à ce transfert de la structure du signifiant qui est du langage qu'il doit articuler.

L'introduction du phonème servirait à présentifier valablement ce que nous appelons la Lettre, c'est à dire la structure essentiellement localisé du signifiant. Avec une structure topologique : la chaîne signifiante ( grammaire et unité de la phrase).
Cette structure de la chaîne signifiante permet que la parole déguise la pensée du sujet, elle permet d'indiquer la place de ce sujet dans la recherche du vrai.

Freud reprend le rêve en tant que structure Littérante Phonématique où s'articule et s'analyse le signifiant dans le discours.
Il permet de distinguer :
- Verdichtung Condensation : c'est à dire une structure de surimposition des signifiants – la Métaphore (V.H la gerbe n'était ni avare ni haineuse)
- Verschiebung Déplacement : Virement de la signification – La Métonymie. (30 voiles)

Le travail du rêve suit les lois du signifiant.
Lacan utilisera des formules pour la topique de l'inconscient S/s : incidence du signifiant sur le signifié f(S) i/s
f(S….S')S=S(-)s = Métonymie élision du manque de l'être dans la relation d'objet
f(S'/S)S =S(+)s = Métaphore franchissement de la barre (+) vers l'effet de signification. Ce mécanisme à double détente de la métaphore est celui là même où se détermine le symptôme au sens analytique.
Pour Freud toute accession à l'objet découlerait d'une dialectique du retour (l'intersubjectivité opérante ?).

Symptôme : métaphore et la question de l'être
Désir : métonymie et question du manque à être

Ainsi paraît se diviser la leçon 11
Lacan s'appesantit tout d'abord sur sa création, son invention l'objet a qui vient de l'expérience analytique et son lien avec le graphe dont il est une détermination. Il montre son détachement de la question de la science. Alors cette question : au point où ça se pose, qu'est-ce que c'est le désir si le désir est le désir de l'Autre ?

Il reprend alors les formules quantiques de la sexuation et présente aussi l'intérêt du schéma L, des quadripodes du discours et propose que l'objet a pourrait se mettre à la place du x dans les formules quantiques de la sexuation. (abord métaphorique du désir?)

Pour en arrivé alors à l'idée que l'être sexué ne s'autorise que de lui même et ….de quelques autres. Il prend l'exemple du terme homosexuelle (métaphore) qui représente un groupe et la description de l'acte : sodomite (métonymie – jouissance ) sans référence au groupe, acte regroupant les troupes militaires. Cet exemple permet d'équilibre son propos «l'analyste ne s'autorise que de lui-même et de quelques autres » : il faut qu'il y ait castration, de cette émergence d'un réel, le groupe, sa structure et son fonctionnement. Ici, il peut y avoir quelque chose de nouveau au niveau de l'organisation des lettres/ de cet effet de réel qui peut apporter une redistribution des lettres.
De là il met en avant une émergence du Réel : le rapport au réel qui émerge. Et Réel : trou où se loge l'imaginaire qui imaginarise

Quelle liaison entre l'inventer du savoir et ce qui s'écrit ?
- où se situe l'écriture ? Reprise alors de l'instance de la lettre dans l'inconscient vu en intro.

L'expérience analytique témoigne de vérités indomptables de ce qu'il en est du savoir inconscient : la question du bord structuré (mis en parallèle avec il n'y a pas de rapport sexuel). Par homologie les artistes poètes, peintres, sont le jeu de l'inconscient, du signifiant qui les portent dans un processus de sublimation au versant métaphorique jusque là, dont découle la création, l'invention de l'oeuvre d'art.

L'objet a est la question du nouage du nœud borroméen : c'est là que ça se noue ! L'objet a peut représenter un trou, une béance, une image figée, gelée, une image écrite. Alors le peu de réel que nous savons se réduit au nombre, ça tient au trou !

Lacan introduit l'intérêt de la métaphore : donner une image écrite dans le nœud borroméen où l'objet a va permettre un nouage. Ce sont deux faces aussi réelles que possibles qui vont tenter de situer l'écrit.

Pour exemplifier sa démonstration Lacan va faire un parallèle avec l'anagramme de Galilée dans lesquels il notera la date de sa découverte pour aboutir à l'idée que la logique, science du réel fait de la vérité une valeur vide. Le réel une science du frayage ? Vider les mots de leur sens par les lettres, la lettre étant inhérente à ce passage au réel.
Il met ainsi l'accent sur une entité de l'écrit et comme formule de l'écrit le savoir supposé du sujet. L'écrit se définit d'une certaine fonction, d'une place de bord.

Lacan introduit la théorie du matérialisme qui se définit par l'idée que la matière est soit la seule existante (monisme) soit la réalité fondamentale à partir de laquelle s'explique la vie spirituelle, une réalité indépendante de l'esprit régie par des lois propres et autonomes. (opposition 1 idéalisme opposition 2 spiritualisme et immatérialisme). Liée au physicalisme (tout ce qui existe est une manifestation physique). Pour Marx matérialisme désigne une méthode d'explication des comportements sociaux à partir des structures matérielles (économiques) de la société. Il évide la recherche du sens au profit du signifiant ?

L'idée de bord du réel, de l'écriture, l'amène à développer avec Freud la question de la répétition, de la pulsation précisera-t-il, pour que ça cesse de s'écrire afin que ça prouve quelque chose et que ça ne cesse pas de repartir. Une scansion curieuse, la pulsation, qui se répète à l'infini. Ça institue un temps deux -cyclique (métonymique) et non linéaire.
Lacan nous éclaire en proposant que le nœud borroméen met en avant la fonction de
- surface
- et de temps : pour comprendre il intégre 3 moments : voir ; chose à comprendre ; temps de conclure : arrêt - cesser - re-départ. Il va alors introduire le temps logique des prisonniers. (Isabelle)





Leçon 12

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